jeudi 5 juillet 2012


Expédition

On ne peut pas partir d'Almaty sans grimper une montagne avec Tas, australien pilote rempli d’énergie qui nous accueille depuis un bout de temps dans sa demeure grand luxe. Ce sera un « petit sommet » pour lui, 3000 mètre que l'on grimpe plus ou moins doucement en quelques heures. Margulan arrivé le premier au sommet, chante ses cris guerriers mongols pour faire rager Tas, qui est derrière. La descente est difficile : hors piste parmi les hautes herbes de printemps, rivières et pentes abruptes. On revient tout de même avant la nuit, fatigués mais content.





Steppe encore et toujours

Les trois petits loups de la famille

On s'y est attaché à cette famille Mongole et à cet australien déjanté, mais il nous faut partir pour Bichkek avant que notre visa expire.


Sur la première moitié du trajet : les vallons qui côtoient le pied de la montagne sont verdoyants. Le deuxième soir, nous sommes invités par quatre maçons ouzbeks à dormir dans la maison qu'ils construisent. Ils dorment dans une grande tente et travaillent ici car le salaire y est bien meilleur. Ils sont impressionnants de calme et d'animosité, et travaillent deux mois d'affilée, du lever du soleil au coucher du soleil.

Arc en ciel sur village kazakh
Le lendemain, à la fin d'une montée, c'est l'effervescence. Le tournage de le scène d'un film se déroule. Un jeune acteur jouant le rôle du président Nazerbaiev mime un avion avec ses bras, juché sur le haut d'un camion-bétaillère des années 1930 qui avance à toute vitesse.
Sur le tournage, les techniciens fourmillent, les figurants papotent et un gros monsieur en short, tout rouge de coup de soleil, une serviette sur les épaules, crie « silence » dans un mégaphone tous les cinq minutes.
Le film en préparation s'appellera tout simplement Président, sur l'enfance du premier (et seul) « président » Kazakh.


Une des scène du futur film

Silence, on tourne !




Deuxième partie du trajet : route plate et rectiligne dans la steppe de couleur écrue et jaune. Heureusement, un léger vent de face rend supportable notre progression. Nous nous arrêtons lorsqu'un restaurant se présente, qui sert d'oasis à tous les bus et mini-van qui fréquentent la route, pour y trouver un coin d'ombre.

Et tout en bas de la descente, un petit trou dans la route ...

Bichkek, du visa a Gogo

Arrivés à dans la guest house que l'on nous a conseillée à Bichkek, au Kirghizstan,, nous sommes étonnés de trouver autant de cyclistes. Japonais, français, belges, anglais, allemands, presque tous sont en attente de visas pour continuer le voyage. Le bon plan pour échanger les dernières informations, et écouter les histoires de bureaucratie d’Asie centrale, toutes plus abérantes les unes que les autres.
Il nous faudra deux jours pour obtenir ou « fabriquer » tous les papiers demandés pour l'obtention d'un visa chinois : billets d'avion, certificat d'étude, réservation d’hôtel, certificat d'assurance, … et surtout, l'original d'une lettre d'invitation provenant de la Chine, petit papier qui a lui seul vaut 100 dollars !
Tout ça pour arriver à l’ambassade mercredi matin et se faire refuser l'entrer pour une raison inconnue : le garde fait passer tout le monde mais pas nous, prétendant que l'on est arrivés trop tard. Deux heures et demi d'attente, pendant lesquelles même ceux arrivés après nous ont pu passer la porte en fer de l'énorme bâtiment neuf, digne des plus grandes prisons. On retentera notre chance demain, l’ambassade n'étant ouverte que trois matins par semaine.

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